Suite au Conseil du 24 juillet dernier, nous avons vérifié auprès de la Préfecture des Pyrénées-Atlantiques que nous sommes dans notre droit à demander les projets de délibérations et documents d’informations avant chaque Conseil municipal.
Nous avons envoyé copie de la réponse du Préfet au Maire de Lasseube, en réitérant notre demande.
Ce qui a débloqué la situation puisque nous avons reçu les projets de délibération (presque tous) avant le Conseil municipal.
C’est une avancée que nous avons soulignée lors de cette réunion de rentrée du 18 septembre, en souhaitant que cette bonne habitude soit pérenne et que l’ensemble des conseillers municipaux (et pas seulement les minoritaires) reçoivent les projets de délibérations et les documents de travail en amont des-dits Conseils.
Ce renforcement des droits des élus minoritaires dans une Assemblée délibérante s’inscrit dans une démarche plus vaste de développement de la démocratie locale et des droits des citoyens à l’information (par exemple, les Conseils municipaux de certaines communes sont filmés et retransmis en direct sur les sites Internet des-dites communes : certainement, le seul cas où nous accepterions d’être « vidéo-surveillés » !).
Si nous avons encore une fois souligné le manque de dialogue, d’information et de concertation sur la mise en place des nouveaux rythmes scolaires et des animations périscolaires (la commission jeunesse ne s’est plus réunie depuis le 26 mai dernier sur ce sujet), deux informations ont particulièrement retenu notre attention.
Le Centre d’enfouissement technique des ordures de Précilhon devait fermer au 31 décembre 2014.
Son gestionnaire, le Syndicat Mixte de Traitement des Déchets (SMTD) vient de déposer une demande de prolongation d’exploitation de 18 mois.
Pour contrer la grogne légitime des communes traversées par les camions, le SMTD s’apprête à verser une compensation financière à ces communes. Nous avons appris cela au détour d’une délibération que la Commune de Lasseube devait prendre pour pouvoir encaisser cette compensation (minime).
Cette compensation financière n’a jamais été versée les années précédentes : c’est donc une façon pour le SMTD « d’acheter » le silence des élus des communes riveraines de cette installation et le statu-quo.
Nous avons donc voté contre cette délibération, rejoints par un vote contre et une abstention provenant des rangs majoritaires.
Il serait grand temps que les organismes chargés de la gestion des déchets travaillent sérieusement aux alternatives à l’enfouissement !
Dans les questions diverses, le Maire nous a informé de ses relations épistolaires avec le Directeur de la Poste : ce que nous craignons tous se profile à l’horizon. La Poste de Lasseube va encore réduire ses horaires d’ouverture au public pour arriver à 12 heures par semaine (le minimum légal, contre 14.5 aujourd’hui), sur des matinées pas forcément adaptées aux Lasseubois.
Le Maire avec l’accord unanime de son Conseil va demander que ces douze heures soient réparties les lundi, mercredi, vendredi et samedi matin, de 9h00 à 12h00 et que le Directeur de la Poste vienne s’expliquer devant les Lasseubois en réunion publique sur cette diminution drastique du service public postal en milieu rural. Il doit rendre des comptes aux usagers de la Poste et pas seulement aux élus !
La réduction des dépenses publiques ne peut pas expliquer toutes les coupes sombres du Service Public en ruralité et les disparités occasionnées, qui vont à l’encontre de nos principes républicains.
Lire le compte-rendu de Sud-Ouest et dans la République des Pyrénées